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Desserrer létau de la mondialisation économique (Dossier mondialisation à télécharger)
Etre
contre la mondialisation économique, la concentration, nest
pas une opinion qui sajoute à celle de se vouloir écologiste.
Cest une condition préalable.
Ne pas se battre contre la mondialisation économique et se
prétendre écologiste ressemble à la situation
de la personne qui sefforce dessuyer leau qui
tombe du plafond sur la table mais qui ne se préoccupe pas
de la gouttière qui est à lorigine du problème.
Cest le cas des Verts, de Lalonde, Lepage ou Waechter.
Nous avons dépassé un seuil, celui de la mondialisation
économique...
On considère quune économie nationale est mondialisée
à partir du moment où les impératifs du marché
extérieur lemportent sur ceux du marché intérieur,
où un seuil, qui peut être mesuré en termes
de taux de dépendance, a été franchi. Ce seuil
résulte de mécanismes qui, à leur époque,
ont été voulus et organisés et sur lesquels
les citoyens peuvent agir ici et maintenant.
Non, le processus de mondialisation économique nest
pas la conséquence inévitable de la logique du marché,
ni même de ce certains appellent le « capitalisme ».
Il existe dautres formes de marché, des marchés
où linternationalisation nest pas la mondialisation,
cest-à-dire où les citoyens gardent une maîtrise
minimale de leur avenir.
Ses conséquences désastreuses
La mondialisation, si elle a des causes économiques, nest
pas uniquement un phénomène économique. Et
son danger est très concret, très quotidien, que ce
soit la pollution de lair par les transports, la bétonnisation
et la destruction de la nature par les grandes concentrations multimillionnaires,
le passage de la pauvreté à la misère pour
des millions dhommes, etc....
Ainsi avons-nous répertorié parmi les effets les plus
graves :
1]
Laffaiblissement de la démocratie et la primauté
absolue de léconomie sur le politique.
2]
Le développement des inégalités reconnu
par les rapports de lONU.
3]
Léloignement moyen entre lieu de production et
lieu de consommation et donc, le développement des
transports, laccroissement de la consommation dénergie
et des pollutions que tout cela engendre.
4]
Le développement et laccélération
des grandes concentrations géographiques.
5]
Lobligation de mobilité, le déracinement
et la perte didentité qui en découlent.
6]
Par luniformisation des productions, celle des techniques,
et donc limposition au monde entier des techniques des
pays du Nord. La mondialisation des marchés impose
aux pays du Sud de produire selon les goûts et les habitudes
du consommateur moyen mondial solvable, cest-à-dire
le consommateur du Nord. Cela élimine les milliers
de façons de produire utilisant les ressources et les
savoir faire locaux, mais surtout cela impose de produire
avec les progrès techniques du Nord. Or, ceux-ci sont
des progrès techniques sous-utilisant le travail et
gaspillant les ressources naturelles. Alors que la planète,
qui passe de 2 à 10 milliards dhabitants à
besoin du contraire. Lignorance de cette exigence ne
peut conduire quà des risques de guerre, dhyper
inflation et dépuisement des ressources naturelles.
7]
Un facteur dappauvrissement économique relatif.
8]
Par luniformisation, une menace pour la diversité
des cultures et pour lindividu.
9]
Le développement du chômage : depuis 25
ans, le chômage na cessé de croître
vers des niveaux de plus en plus intolérables. Depuis
25 ans, du fait de lexcès douverture (mondialisation),
du privilège accordé à la lutte contre
linflation au détriment de la lutte anti-chômage,
les mécanismes et les politiques anti-chômage
sont devenus quasi impossibles. |
Le
choix des contre-pouvoirs
A Seattle, Gênes, Porto Alegre, les contre-pouvoirs
ont réussi à mettre un coup d'arrêt à
la mondialisation économique. Mais demain, après-demain,
qu'en sera-t-il ?
Pourrons-nous refaire Millau tous les jours ?
Or, tous les jours, des gouvernants prennent des décisions
auxquelles le citoyen doit pouvoir participer à travers une
représentation permanente. La démocratie et les élections
restent incontournables.
A l'heure actuelle, malheureusement, ceux qui le plus souvent proclament
comme nous, leur attachement à la justice, la liberté
et l'écologie, acceptent en fait les mécanismes et
les processus qui sont à l'origine de leurs dégradations
: les phénomènes de mondialisation économique,
de sur-concentration géographique, de désertification
rurale et leur cortège de conséquences (pollutions
de toutes sortes, augmentation sans limites des transports, ghettos
urbains, chômage, vache folle...).
L'ennemi n'est pas celui que l'on croit...
Certaines formulations entretiennent le flou et laissent
la porte ouverte aux critiques de ceux qui craignent la montée
des résistances portées par ATTAC et la Confédération
Paysanne. Laisser entendre que le seul ennemi soit la mondialisation
libérale peut signifier deux choses :
1] que lon ne peut participer à ces rassemblements
que si lon est hostile à léconomie de
marché.
2] Quil y aurait une bonne mondialisation et donc,
que seul, le libéralisme serait mauvais dans la mondialisation
actuelle.
La mondialisation, quelle soit libérale ou non, exige
toujours plus de transport, donc toujours plus de pollution. Peut-on
imaginer une « bonne » mondialisation, une
mondialisation non libérale qui pourrait entraîner
une « bonne pollution » ? Si les transports
ne saccroissent pas, il ne sagit plus alors de mondialisation !
Comment une "bonne mondialisation" pourrait-elle rapprocher
le producteur du consommateur puisque, par définition, la
mondialisation économique tend à les éloigner.
Si elle les rapproche, ce nest plus alors la mondialisation,
soyons sérieux !
Or, nous savons tous à quel point cet éloignement
peut être dangereux concernant ce que nous mangeons. Il nous
maintient dans lignorance des conditions de travail et de
fabrication des produits consommés.
Si les propositions faites à Seattle pour
une autre OMC étaient ratifiées, lessentiel
des motifs actuels, quont les transnationales, de faire parcourir
le monde aux biens et aux services tomberait.
Si, en effet partout dans le monde, les taux de protection sociale,
les droits de lenfant, les droits de lhomme, les taux
de salaire étaient en voie duniformisation vers le
haut, les transnationales perdraient les principaux motifs de délocalisation
quelles avaient. Parlerait-on alors de mondialisation puisque
limportance du commerce international diminuerait ?
Cette « bonne » mondialisation économique
et sociale ne serait donc plus une mondialisation.
OUI, ON PEUT REVENIR À
DES ÉCONOMIES MAÎTRISÉES par
les citoyens dune nation sans pour autant revenir au Moyen
Age !! Le contrôle des changes (des capitaux) existait encore
il y a 12 ans. Un pays comme la Malaisie la rétabli
et sen porte très bien.
Retrouvons ensemble notre SOUVERAINETÉ
DE CITOYEN. Allions-nous avec tous les peuples qui veulent
défendre leur souveraineté alimentaire, leur souveraineté
de citoyens, contre la domination des forces économiques
mondiales.
Pour
avoir les moyens réels de nos objectifs universels
de justice, décologie, de liberté,
défendons partout dans le monde,
au nom de toutes les identités menacées,
le souverainisme contre les forces mondialisatrices
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