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Club Ecologie et Liberté

Ce que nous voulons

Réduire la taille des entreprises

Réduire le poids des firmes multinationales

Notre thèse défend l’idée qu’aussi importantes que soient les multinationales actuelles, leur poids seul ne serait pas suffisant pour maintenir (ou rendre favorable à ces dernières) l’ordre international « productiviste ». En effet, sans la complicité active des hommes politiques « productivistes » dans le monde, les traités et les lois qui ont favorisé le développement gigantesque et la puissance de ces firmes n’auraient jamais existé.
Or cette complicité passe par une forme de solidarité étroite des membres de la classe dominante. Mais cette classe dominante n’est pas là par hasard ; elle est liée à une absence de représentation d’une alternative au productivisme et à la mondialisation. Elle s’appuie tout simplement sur l’ensemble des gens qui, par leur situation, n’ont pas à se plaindre du système, bien au contraire, et qui ont conscience qu’un changement de critère dans la société risquerait de mettre en cause leur place dans la société.
Ses membres ne sont pas seulement ceux qui ont une place importante, des intérêts ou des actions dans des grandes entreprises. La force de ces dirigeants de grandes entreprises ou de ces gros actionnaires est en effet indissociable de tous ceux qui encouragent, approuvent et ne se révoltent pas contre les évolutions exigées par ce développement. Ce sont tous les « commerciaux », spécialistes du marketing, de la publicité qui essaient de justifier le rôle objectif qu’ils jouent. Ce sont les salariés de la grande distribution qui ne regrettent pas le fait qu’ils ont contribué à éliminer la plupart des petits commerces. Ce sont aussi les fonctionnaires qui, par rationalité, veulent réduire les équipements ruraux dès le constat de la moindre baisse de population sur un territoire. Enfin, ce sont tous les enseignants, les professeurs d’économie, d’histoire en particulier, et tous les intellectuels et les journalistes, qui perpétuent la représentation idéologique actuelle, excluant une représentation alternative, mais incluant l’existence du système productiviste. Ces derniers sont particulièrement dangereux, car ils ont bonne conscience : la plupart du temps, ils ont une bonne conscience « de gauche ». Par définition, étant de gauche et votant à gauche, ils pensent être automatiquement du côté des opprimés ; l’idée qu’ils fassent partie de la classe dominante et qu’au niveau mondial, ils fassent partie de tous ceux qui, par eux-mêmes ou par leur complicité, concourent au mécanisme de dégradation, d’oppression et de chômage, est pour eux impensable. Ainsi, le marxisme tient lieu à certains de crucifix ou d’eau bénite !
Que les membres de cette classe se rangent plutôt à droite ou plutôt gauche, ils ont de toute façon tous adopté une idéologie extrêmement contraignante et précise, qu’ils justifient de différentes façons : ouverture sans limites, libre-échange, réduction des déficits publics, réduction des services publics
Cette idéologie est à la fois partagée et soutenue par les principales organisations internationales actuelles comme l’OMC, l’OCDE, le FMI, la Banque mondiale (hormis l’ONU), et par leur fonctionnement. On ne peut donc compter sur ces grandes organisations pour réduire le poids de ces grandes entreprises, bien au contraire.
L’existence de grandes entreprises et du processus de concentration des firmes ne date pas d’hier. Leur rôle dominant, le développement de leur pouvoir est quand même plus récent. Si ce n’est pas la mondialisation qui l’a créé, comme nous venons de le dire, on peut penser que la mondialisation a supprimé un certain nombre de contrepoids à leur pouvoir.
Longtemps les économistes dominants ont nié qu’il existait un processus de croissance cumulative des firmes. Cette thèse était celle de Marx, qui d’ailleurs en faisant la condition de la victoire des structures socialistes et du prolétariat sur le km.
Longtemps au XIXème et au début du XXème, les théoriciens « classiques » développaient la thèse qu’il existait un type de marché qui empêchait le processus infini de concentration des firmes : c’était le « marché de concurrence », défini par le fait que les entreprises étaient pratiquement égales entre elles (de même taille ou presque) et trop petites pour pouvoir influer sur les prix et sur les quantités produites, et par un certain nombre d’autres conditions. Mais, dans la réalité, les inégalités entre entreprises ont existé très tôt et le processus d’autolimitation s’est vite enrayé.
Les économistes dominant se partagèrent alors en deux camps : une partie abandonna ce modèle et plaida pour l’efficacité de la compétition entre de grandes entreprises, plutôt que pour cette volonté d’égalisation. Peu à peu, les partisans du marché de concurrence égalitaire à base de petites entreprises, s’identifieront à un modèle purement normatif qu’ils appelleront « le marché de concurrence pure et parfaite ». Ce marché devient ainsi un horizon idéal et non la description d’une réalité dont on s’écarterait mais vers laquelle on reviendra automatiquement (modèle descriptif). Face à cela, les praticiens, les marxistes, les théoriciens à la Hayek, etc, laissèrent tomber l’espoir d’un tel horizon égalitaire.
Tout le monde aujourd’hui crie Haro sur ce qu’ils appellent « le marché de concurrence », tantôt en disant que la concurrence ne serait pas ce qu’elle prétend être, tantôt parce qu’ils estiment, comme Marx, qu’être pour les petites entreprises, ce n’est pas « progressiste », et qu’il faut aller dans le sens de l’histoire.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le système productiviste ait pris la place du capitalisme pour développer et encourager les grandes entreprises ; il n’est pas étonnant non plus qu’aucune représentation actuelle de l’avenir ne soit basée sur le refus de ces grandes entreprises, et sur la nécessité de lutter contre elles.
En résumé, le développement des grandes firmes a été et est au cœur du développement du système productiviste actuel. De ce fait, on peut dire que toutes les autres forces du pouvoir encourent évidemment à montrer la nécessité du développement de ce gigantisme.
La mondialisation économique en est l’expression. Mais elle leur est plus qu’utile. Le libre-échange, toutes les formes d’ouverture, l’éloignement producteur-consommateur, la substitution de la grande distribution au petit commerce, la montée du niveau de décision, le développement de l’obligation de mobilité sont aussi profondément nécessaires à ce système et au développement des grandes firmes.
On comprend donc que, parmi ce qu’on doit retenir comme facteur de développement de ces grandes firmes, ou parmi ce qu’on pourra imaginer comme facteur de limitation de la dimension de ces firmes, la première des conditions, c’est d’essayer de revenir à un autre type d’économie : il faudrait évidemment tendre vers l’horizon d’une économie de marché de concurrence pure et parfaite, c’est-à-dire vers une économie de marché régulable et régulée micro-économiquement, pendant que parallèlement, on recréerait aussi les conditions d’une économie de marché régulable macro-économiquement (grâce à une protection et à un circuit).
Ce sont ces structures qui sont susceptibles plus tard de permettre le retour vers une autorégulation où ce soit la forme du marché qui empêche les entreprises de grossir et de se développer de façon cumulative. Ceci dit, avant d’en arriver là, il faut une transition et des mesures sont nécessaires. Ce sont celles  XXX

 

Quels sont les facteurs qui ont favorisé le développement d’entreprises géantes ?
Sur le plan de la gestion, une entreprise a d’autant plus intérêt à grossir qu’elle a des frais fixes importants. Dans la théorie marxiste, c’est simple, le poids de l’entreprise est mesuré par l’importance de la propriété des actionnaires. Dans nos économies actuelles, la possibilité d’avoir une croissance cumulative dépend d’un certain nombres de législations et de la fiscalité. Quel est le degré d’interaction ?
Les entreprises géantes sont basées sur :

  • Les économies d’échelle techniques
  • Les économies de dimension économique, gains de productivité
  • L’idée d’amortir les frais fixes (brevets, recherche, marketing, assurance, publicité, réseau de distribution) plus facilement grâce à l’augmentation de la production
  • La sous-traitance ou l’externalisation des productions à forte intensité de main d’oeuvre

Comment réduire le poids des firmes multinationales dans l’ensemble de l’économie ?
Pour réduire leur poids, il faut favoriser une réduction de la taille des entreprises, ainsi que les pouvoirs de ces grandes organisations. Cela passe par un certain nombre de mesures, comme :

  1. Le rétablissement d’un « protectionnisme économique intelligent » s’appuyant sur un panel de mesures : prélèvements à l’entrée, contingentements, droits de douane, TVA sociale, normes techniques, environnementales ou de santé.
  2. L’augmentation du prix du pétrole et du prix des transports en général, changement tarifaire de l’énergie électrique.
  3. La mise en place d’une taxe au kilomètre ajouté, additionnelle à la TVA, qui favorise le commerce de proximité par rapport au commerce de longue distance. Cette mesure peut favoriser une rediversification des productions sur l’ensemble des territoires français, et réduire l’exigence d’unités de production géantes et concentrées géographiquement, le plus souvent implantées dans les pays à bas salaire.
  4. Une politique égalitaire de la publicité : égalité des temps de publicité pour chaque entreprise
  5. Une fiscalité progressive au chiffre d’affaires, càd dont le taux augmente avec l’importance du chiffre d’affaires.
  6. La politique égalitaire de la recherche : obligation de location des brevets déposés, création d’entreprises de recherche qui louent leurs équipes, afin de rendre la recherche plus accessible y compris aux petites entreprises.
  7. La mise en cause des statuts de l’OMC, mise en cause du FMI et de la Banque Mondiale, dont l’objectif est focalisé sur la forme de marché la plus extrême, le marché de libre-échange, caractérisé par l’absence de toute forme de régulation, et favorable uniquement aux entreprises les plus grandes et les plus fortes, autrement dit, les multinationales.
  8. Marchés publics : limitation et réduction de la dimension des lots des marchés publics.
  9. L’autorisation conditionnée de crédits à la consommation, càd uniquement pour acheter des biens produits en France et si possible par des petites entreprises ou des artisans, et à taux très bas (voire nul) pour les familles modestes. Une politique égalitaire des tarifs bancaires pour remettre les petites entreprises à égalité avec les plus grandes.
  10. La possibilité de mener une action en justice en groupe, selon le principe de fonctionnement des « Classe action » aux Etats Unis, afin de rétablir un équilibre entre les droits des consommateurs et des citoyens face au pouvoir des grandes firmes.
  11. Le développement du droit des salariés et la limitation du droit des actionnaires, dans les grandes firmes : 1) distinction au niveau des droits donnés par la propriété d’actions, entre ceux sur les dividendes et ceux sur la vie des entreprises. 2) accroissement du droit des syndicats et des comités d’entreprise dans les entreprises de plus de 50 personnes. 3) Stock options limitées pour réduire les délits d’initiés.
  12. Exception : les investissements de recherche
(Ajout à corriger) Comment limiter les grandes entreprises ?

Dans tous les cas de figure, une société se rapproche d’un certain horizon, de la redistribution idéale d’un , ou cet horizon est l’horizon actuel, c’est le modèle actuel du productivisme libre-échangiste de marché, ou on peut en changer et c’est celui du modèle de concurrence pure et parfaite.
Mais le tout est de savoir s’il peut exister des critères permettant de savoir s’il peut exister des critères permettant de savoir dans quelles conditions, on pourrait se rapprocher d’un horizon comme celui de la concurrence pure et parfaite, et dans quelles conditions, on reste dans un cadre qui nous maintient dans la compétition inégale qui nous rapproche de l’horizon monopolistique.
Une chose est certaine : aucun des modèles économiques actuels n’a de chance d’atteindre une perfection absolue.
1) Que ce soit le modèle de la compétition inégalitaire des grandes entreprises, celui-ci tend sans cesse vers des monopoles dont tout le monde connaît les dangers. La preuve en est qu’il n’existe pas de société qui n’ait gardé au fond de son sac, un petit arsenal anti-trust que l’on ressort au compte-goutte.

2) ou que ce soit le modèle de la « Concurrence Pure et Parfaite », celui-ci exige des conditions très difficiles à obtenir : l’atomicité des entreprises, l’homogénéïté des produits (les produits se définissent par leur nature et leur leur contenu (et non par sur leur emballage et la marque du produit)), etc.