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Club Ecologie et Liberté

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Manifeste 2eme partie

SOMMAIRE

Pas d'écologie sans autre politique, pas d'autre politique sans écologie
-L'Autre politique est écologique, pourquoi?
-
Quelles fondations économiques pour l'Autre Politique Ecologique?
- Quelle ambition culturelle pour l'Autre Politique Ecologique?

PAS D'ÉCOLOGIE SANS AUTRE POLITIQUE, PAS D'AUTRE POLITIQUE SANS ÉCOLOGIE

La crise écologique et sociale liée à la société productiviste et à l'entrée dans la mondialisation se traduit par des phénomènes sociaux chez nous et dans le Tiers Monde, qui génèrent exclusion et pauvreté. Ce sont autant de dégâts qui créent des conditions favorables à un rassemblement, ici et ailleurs, pour élaborer des stratégies communes.

L'Autre Politique Ecologique, pourquoi ?

L'Autre Politique est née du "ras-le-bol" de millions de français face aux partis politiques incapables d'imaginer des solutions alternatives à la mondialisation du marché, au gigantisme des villes, au chômage.

Le refus de se soumettre à la logique aveugle d'une économie de plus en plus mondialisée, de moins en moine maîtrisable, s'est exprimé pour la première fois de manière spectaculaire pendant les grèves de décembre 1995.

La Confédération de Ecologistes Indépendants s'est créée pour combler le fossé existant entre les aspirations des citoyens au changement et le discours écologique traditionnel.

En effet, il y a incompatibilité à se dire écologiste et à accepter des logiques contradictoires avec les exigences de préservation des écosystèmes, avec les exigences de préservation des acquis sociaux obtenus dans le cadre de l'Etat Nation.

Les écologistes qui ont voulu se contenter de mesures réformistes, sans remettre en cause la logique de la mondialisation, se sont vite heurtés à un mur. L'adoption de taxes antipollution sur le gazole, par exemple, ne connaît pas de véritable application. Les lobbies routiers peuvent sans difficulté démontrer que ces taxes induisent des problèmes de distorsion de concurrence.
C'est donc bien, au nom de la dure réalité de la compétition économique, que les mesures écologiques entraînant un surcoût, se trouvent, à chaque fois, mises entre parenthèse.

Nous ne pouvons nous contenter de lutter contre les conséquences de la crise, il faut s'attaquer aux racines des phénomènes en cause.

Il n'y a pas de place pour une politique écologique sans protection vis-à-vis des mécanismes dévastateurs du commerce international libre-échangiste.

La Confédération des Écologistes Indépendants considère que seul un mouvement politique qui s'attaque aux causes des problèmes est capable de donner une réponse à tous ces déçus de la politique.

Notre philosophie politique est à l'opposé de celle de tous les partis, à Droite comme à Gauche, adeptes de la Pensée Unique. Selon eux, la mondialisation, la mobilité obligatoire, le déracinement, l'exode rural, la destruction des cultures, l'éloignement toujours plus grand entre producteur et le consommateur sont inéluctables.

Le combat pour l'autre Politique, contre la Pensée Unique et le combat écologiste sont donc intrinsèquement liés. Ils ne vont pas l'un sans l'autre, car pour être viable, une société doit être durable et organisée dans le cadre moderne, à taille humaine qui est le cadre incontournable de l'Etat Nation.

La Confédération des Écologistes Indépendants rassemble celles et ceux qui ne veulent pas dépenser toute leur énergie à lutter contre les séquelles de la mondialisation sans s'en prendre à ses origines. L'objectif de sauver la planète, s'il a son importance, ne peut suffire à définir l'Ecologie Politique. Pour la Confédération des Écologistes Indépendants, c'est aussi un regard, une certaine vision du monde qui unifie et fonde l'Ecologie Politique Indépendante.
C'est donc bien plus large pour nous que la simple défense de l'environnement, qui est un des aspects importants de cette sensibilité.

Quelles fondations économiques pour l'Autre Politique Ecologique ?

Dans le domaine économique, les écologistes se sont trop souvent cantonnés dans quelques idées généreuses, sans structurer leur discours à partir de fondements rigoureux. Cela a beaucoup contribué à leur faire perdre de leur crédibilité. Comme le maçon qui bâtit sa maison, la Confédération des Ecologistes Indépendants veut asseoir ses positions sur des bases solides.

Loin de rejeter le passé à partir d'arguments frustres qui confineraient à l'intégrisme, notre réflexion reprend ce qu'il y a de meilleur dans les traditions de la Droite et de la Gauche. Notre politique économique reprend à son compte les valeurs de liberté, d'esprit d'entreprise de la Droite, les valeurs de Justice sociale de la Gauche. En inversant les priorités qui ont conduit à l'augmentation continue du chômage et de la précarité, y compris en période de croissance, nous proposons que l'Autre Politique Economique combine une politique audacieuse de l'offre avec une politique soutenue de la demande. L'Autre Politique Ecologique doit être fondée sur le trépied suivant :

-une politique de l'offre, correspondant à la tradition de droite, vise à dynamiser l'initiative, en favorisant la rentabilité des entreprises. Il est aberrant qu'aujourd'hui, des entreprises créatrices d'emploi et de richesses continuent d'être taxées, enfermées dans des carcans administratifs, alors que les capitaux spéculatifs échappent pratiquement à tout contrôle. Il y a donc nécessité d'alléger considérablement les contraintes pesant sur les entreprises, afin de redonner au marché du travail, souplesse et dynamisme.

- Une politique de la demande, correspondant à la tradition de gauche, vise à permettre aux personnes frappées par la maladie, la vieillesse, le chômage, le handicap ; de conserver une citoyenneté économique par le maintien d'un pouvoir d'achat décent. Le système de protection sociale doit être repensé afin d'intégrer davantage les non actifs au circuit économique.

- Cette politique n'a de sens que si elle s'articule avec le rétablissement du circuit économique intérieur. En effet, abaisser le montant des charges, tout en maintenant un niveau de protection sociale élevé déboucherait sur un accroissement des déficits publics si cela ne s'accompagnait pas d'une certaine déconnexion vis-à-vis du marché mondial. Cette injection de pouvoir d'achat qui stimule la demande ne peut donc trouver sa justification que dans la relance d'une politique nationale et européenne.

La recréation d'un circuit économique n'a pas pour but de retourner à la situation des années 60, où la protection de l'économie n'empêchait pas les dégâts de l'agriculture productiviste et la désertification des campagnes, mais de permettre l'innovation en Europe, dans des technologies sophistiquées au service de l'environnement et du développement durable.

Pour la Confédération des Ecologistes Indépendants, le rétablissement de l'économie de circuit est la condition nécessaire au développement d'une économie respectueuse des écosystèmes et des hommes. Nous refusons de fonder l'équilibre économique de la France sur une douzaine de secteurs auxquels on sacrifierait tous les autres. Le retour nécessaire à une autonomie de décision économique nationale au sein d'une Europe Confédérale, doit avoir pour objectif de redynamiser l'ensemble des microcircuits locaux, dans un cadre décentralisé.

Il faut relancer nos activités et nos échanges économiques par une défiscalisation et des aides adaptées au niveau local.

Un système réglementaire doit être étudié pour protéger ce qui est produit et consommé localement afin de faire entrer le vieux slogan écologiste du "Vivre et Travailler au pays" dans la réalité.

En revanche, pour tout ce qui vient de loin, il sera nécessaire d'instaurer un système de taxation de transport à longue distance.

La logique économique écologique permet de recréer le tissus industriel et artisanal qui a fait la richesse et la vitalité des pays aujourd'hui désertifiés (industrie du cuir, filière du bois). Elle permet, par exemple, de rendre à nouveau rentables les activités agropastorales, seules à même de lutter contre les incendies périodiques désastreux pour les finances publiques et catastrophiques pour les écosystèmes.

Quelle ambition culturelle pour l'Autre Politique Ecologique :

Notre regard part du principe que chaque être est unique et mérite le respect. Il se base sur le rejet de l'utilitarisme qui voit toute chose ou tout être comme simple moyen. A l'opposé, nous préconisons une vision subjective du monde qui valorise la recherche de la beauté, de l'amour. Etre écologiste, c'est concevoir un monde où les lents, les contemplatifs, les esthètes ont droit de cité, au lieu d'être marginalisés par la société actuelle, productiviste et utilitariste.

Mais l'Ecologie Indépendante repose aussi sur des bases scientifiques. Elle ne rejette ni les nouvelles découvertes invalidant les théories passées, ni les nouvelles technologies permettant de fabriquer plus "propre". Elle sait ce que l'écologie doit à la chimie moderne dans la révélation de nombreuses pollutions cachées.

L'Ecologie Indépendante est moderne. Elle ne considère pas l'époque de la civilisation rurale du XVII° et XVIII° siècle, avec son lot d'archaïsme et de misère comme un âge d'or à réinventer. Elle ne mythifie pas pour autant la révolution industrielles, trop souvent synonyme de misère, de déracinement, de déculturation, de pollution. Elle est consciente que l'augmentation du niveau de vie et du niveau culturel dans les années 60 et 70 a été un élément déterminant dans la prise de conscience écologique des populations des pays développés.

L'Ecologie Indépendante tend vers l'harmonie et l'équilibre. Grâce à ce sens de la mesure, notre conscience politique évolue du global planétaire vers le local vécu. Aussi, l'Etat Nation que nous appelons de nos vœux n'a aucun point commun avec la nation ethnique se référant à des ancêtres mythiques. Nous refusons aussi ce que certains appellent le communautarisme, basé sur la cohabitation parallèle de groupes sociaux, sans base géographique, conservant leur identité à l'intérieur d'un même Etat et qui débouche sur l'intégrisme, le racisme, la violence ethnique.

Notre modèle est l'intégration à la Française qui est constitutive de la Nation, car depuis des générations, elle permet à des populations d'origines diverses d'intégrer les valeurs de l'humanisme, de la laïcité et de la république.

Dans l'Etat Nation que nous souhaitons, l'Etat est un Etat de droit, servant à protéger les libertés individuelles, conditions préalables à tout progrès intellectuel et notamment écologique ; la nation est un effort de cohésion sociale moderne et un contre-pouvoir à l'Etat.

Ainsi conçu, l'Etat Nation devient une subdivision territoriale de l'humanité planétaire. Loin d'être une machine à mépriser l'étranger, l'Etat Nation devient une sphère de modestie dotée de la Souveraineté, une limitation de soi-même et une ouverture vers l'extérieur.

Dans ces conditions, les Etat Nations, loin d'être facteurs de guerre et de chauvinisme, servent à faciliter l'apparition des réformes, toujours relatives, donc amendables, indispensables à la survie de l'humanité.

Si le XXI° siècle ne se base pas sur une coopération d'Etat Nations égaux entre eux au niveau planétaire, c'est-à-dire sur la primauté du Droit, le risque existe d'une " bunkérisation " de l'Occident et un accaparement aggravé des richesses, débouchant sur une division du monde en communautés ethniques, nomades et agressives.

C'est pourquoi la France, du fait de son modèle d'intégration, a le devoir de s'opposer à cette éventualité, en défendant l'indépendance des Nations à l'intérieur de l'Europe et en nouant des rapports privilégiés avec des nations non ethniques du type Afrique du Sud ou Brésil.